Bonjour,
voici un extrait du site de Jean Desessard Sénateur de Paris
Qu’est ce qu’un biocarburant ?
C’est un carburant fabriqué à partir de plantes. Il est sous la forme soit : D’huile brute (tournesol, colza, lin, chanvre...) D’alcool D’ester, obtenu en faisant réagir un alcool avec un acide. De gaz, obtenu par fermentation (méthanisation)
Les huiles brutes sont aussi dites : « sans modification chimique ».
Il y a deux façons d’utiliser le biocarburant :
En le mélangeant à un carburant minéral, issu du pétrole
En l’utilisant directement à 100% pour faire tourner un moteur diesel comme avec les huiles brutes par exemple.
Que peut-on faire avec un biocarburant ?
On peut remplacer le gasoil pour les véhicules. On peut remplacer le fioul, moyen de chauffage On peut remplacer le pétrole utilisé dans l’industrie
Le biodiesel :
C’est de l’huile végétale pure, première pression à froid. Sa promotion est largement faite dans les réseaux écologistes alternatifs. En effet, les avantages du biodiesel sont nombreux. Il existe de nombreux sites internet d’usagers sur ce sujet :
www.grainvert.com,
www.roulemafleur.net,
www.oliomobile.org
Sur le plan écologique : Son extraction de la plante est techniquement assez simple, et sans modifications techniques, ce qui signifie, qu’il peut être fabriqué localement et consommé localement.
Sur le plan énergétique : (selon les données ademe et Direm 2002) La combustion du biodiesel produit 7 fois moins de gaz à effet de serre que le diesel. Le bilan énergétique est 6 fois meilleur que le diesel, 2 fois meilleur que celui des esters méthyliques d’huile végétale, et 3 fois meilleur que celui des alcools éthyliques d’origine agricole.
Les inconvénients : D’après la réponse du gouvernement, par la ministre déléguée à l’industrie, Nicole Fontaine, le 26 mars 2004, à Mr Juste, président de l’Institut français des huiles végétales pures : L’utilisation à 100% de biodiesel poserait des problèmes de pollution dus au craquage de l’huile (craquage : division d’une grosse molécule avec beaucoup de carbones en plusieurs petites molécules différentes). C’est la réponse qu’utilise Madame Fontaine pour justifier l’incorporation de biodiesel dans le diesel conventionnel, à hauteur de 5%, plutôt que l’utilisation du biodiesel pur. Je n’ai trouvé mention de ce problème dans aucun autre document, je continue à me renseigner.
Sur le plan pratique : Un usager peut parfaitement utiliser directement de l’huile végétale pour sa voiture, moyennant quelques aménagements (pompe à injection en ligne, résistance électrique en sortie de réservoir...). Il paraît qu’une légère odeur de friture se dégage alors !
La production de biodiesel : En France, 65% du parc automobile est constitué de voitures diesel, contre 10% en moyenne dans les autres pays européens. De plus, 1,1 million d’hectare est actuellement en jachère en France. Si cette surface était exploitée pour le biodiesel, on ferait rouler un million de véhicules. La culture du tournesol a plusieurs débouchés : Le biodiesel bien sûr, mais aussi le tourteau pour l’alimentation animale. Il faut savoir que nous importons actuellement 85% du tourteau, ce qui représente 4 millions de tonnes. Les tiges de tournesol, mélangées avec de la chaux, servent à fabriquer des briques etc... L’huile idéale est l’huile de chanvre, c’est la plante au monde qui est capable de produire le plus de biomasse.
Autorisation et taxation
En 1996, une directive européenne a autorisé l’utilisation d’huiles végétales pures comme carburant pour les véhicules. La France a refusé de transcrire et d’appliquer cette directive. La législation nationale disposait que l’utilisation des huiles brutes végétales était réservée aux circuits fermés et aux engins agricoles. La France est en infraction pour non respect de la législation communautaire depuis le 1er janvier 2003. Cette directive devenant règlement communautaire, elle s’applique depuis le 1er janvier 2005 directement et obligatoirement sur le territoire français. On ne peut donc plus aujourd’hui poursuivre quiconque pour utilisation d’huile végétale pure dans son moteur.
Le biodiesel est soumis à la TIPP au même titre que les autres carburants minéraux. Cela est vivement critiqué par les associations écologistes et les producteurs eux- mêmes. D’autant plus que le biodiesel, biocarburant le moins polluant est autant taxé que l’essence plombée, plus que les autres biocarburants comme les esters méthyliques d’huile végétale (80% de réduction sur la TIPP) ou l’alcool éthylique d’origine agricole (60% de réduction sur la TIPP). La société VALENERGOL qui avait tenté dans un premier temps de faire de la résistance a été condamnée à payer la TIPP à l’état français, malgré un fort soutien de l’initiative par le milieu associatif et industriel.